Les Assises de l’air ont permis de dévoiler le 23 octobre le plan de qualité de l’air intérieur (cette thématique faisait l’objet du PNSE2 en cours de finalisation).La pollution de l’air intérieur des logements, des bureaux, des écoles, hôpitaux et autres piscines est aujourd’hui révélé par les épidémiologistes comme un grave problème de santé publique.
Plan d’actions pour améliorer la qualité de l’air intérieur et PLAN
Ce plan a pour objectifs :
D’améliorer la qualité de l’air dans les espaces clos
Le Ministère rappelle par exemple les coûts sanitaires et économiques liés à la mauvaise qualité de l’air : entre 10 et 40 milliards d’euros par an le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur, dont 1 milliard pour le remboursement des médicaments anti-asthmatiques. Pour rappel, l’asthme frappe 3,5 millions de personnes.
De changer les comportements
Le plan met particulièrement l’accent sur les aspects comportementaux qui peuvent améliorer la qualité de l’air – les bonnes pratiques. Un aspect important, qui doit permettre aux occupants de limiter les atteintes des pollutions intérieures. A ce titre, un outil web d’auto-diagnostic permettra au grand public d’évaluer la qualité de l’air.
D’informer et d’étiqueter
Tous les mobiliers, les meubles pour enfants feront l’objet d’une attention particulière , alors que depuis le 1er janvier 2012, les fabricants et distributeurs de produits de décoration, de détergents, de peintures, doivent apposer sur leurs emballages un étiquetage informant sur le degré d’émission de polluants des objets. En effet, les chambres d’enfant par exemple, peuvent concentrer de nombreux polluants, qui s’ajoutent ainsi aux pollutions électriques et électromagnétiques qui peuvent être aussi présentes. Le ministère prévoit aussi d’améliorer l’information et l’étiquetage de produits tels que les produits désodorisants (encens, bougies et masquants d’odeur) et produits d’entretien.
En effet au colloque Priméqual qui vient de se tenir à la Rochelle les 20 et 21 novembre 2013 une étude a été publiée par L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) sur les émanations des produits d’entretien : selon laquelle , 91 % des produits ménagers ont des émissions cancérogènes ! Sur 54 produits observés, les auteurs de l’étude constate que 52 émettent du formaldéhyde, COV classé “cancérogène certain” chez l’homme, et que près de la moitié d’entre eux émettent du limonène, composé susceptible de réagir avec l’ozone pour former du formaldéhyde.
Un accent a été mis sur le fait que les matériaux de construction étiquetés A+ à eux seuls ne font pas le bâtiment sain. Tel semble être l’adage qui s’inscrit en filigrane dans les conclusions des neuf projets du dernier programme de recherche interorganisme pour une meilleure qualité de l’air (Primequal), copilotée par le ministère de l’Ecologie et l’Ademe avec l’appui de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques. Les résultats viennent rappeler aux acteurs de la construction qu’un bâtiment sain à la livraison peut rapidement voir sa qualité de l’air se dégrader.
Sans oublier qu’il faille aller vers l’étiquetage obligatoire des émissions en polluants volatils du mobilier, prévu pour 2020, l’institut technologique foret bois-construction ameublement (FCBA), en partenariat avec le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), a mesuré les émissions en composés organiques volatils (COV) de 21 meubles à destination des établissements accueillant la petite enfance. S’étant inspiré du protocole de l’étiquette “émissions dans l’air intérieur” des produits de construction pour mesurer les concentrations en COV, le FCBA conclut que les résultats donneraient droit aux fabricants d’accoler une étiquette A+ sur tous les meubles testés. Les auteurs de l’étude précisent néanmoins que « les mobiliers de crèches et d’écoles maternelles étudiés provenaient d’Europe et respectaient ainsi des normes contribuant à améliorer l’air intérieur.