Alors que tous ceux qui ont un jardin s’atelle avant l’été de le rendre le plus agréable n’oublions pas que des gestes trop habituels ne sont pas les bienvenus!« Brûler du bois qui n’est pas sec, n’est pas inoffensif »
Les capteurs d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes ont enregistré de façon surprenantes des données importantes : une concentration de PM10 (particules en suspension dans l’air d’un diamètre inférieur à 10 micromètres) dans l’atmosphère jusqu’à 297 µg/m³ à Romans-sur-Isère (Drôme), soit largement au-dessus du seuil d’alerte pollution situé à 50 µg/m³.« Les sources de production des particules fines sont multiples : les transports, les industries, le chauffage au bois, le système alimentaire… Mais, concernant le brûlage des déchets verts, on peut agir facilement »,et de plus c’est une pratique interdite passible d’amendes.
La circulaire du 18 novembre 2011 relative à l’interdiction de brûlage à l’air libre des déchets verts précise que cette pratique est strictement proscrite pour les particuliers et les collectivités
Selon l’organisme de mesures de polluants cela proviendrait d’une récente période de brûlage des déchets verts qui pourraient ainsi avoir de lourdes conséquences sur la qualité de l’air et la santé.
En effet, la combustion de végétaux encore humides, qualifiée de « peu performante », rejette une grande quantité de particules dans l’atmosphère : du monoxyde de carbone (CO), des oxydes d’azote (NOx), ou encore des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Ces derniers sont des constituants naturels du charbon et du pétrole ( fossilisation du bois), qui peuvent provenir également de la combustion incomplète du bois en l’occurence garnis de feuillages, comme d’ailleurs du tabac. Parmi la famille des molécules HAP, on retrouve des composants comme le benzo(a)pyrène, reconnu comme cancérigène.
Les feux de cheminée provoquent aussi des effets sur la qualité de l’air, mais avec un bon insert hermétique et un bois bien sec, « on peut diviser, par cent, voire mille, les effets sur la qualité de l’air par rapport à des foyers ouverts », en indiquant que brûler 50 kg de déchets verts humides à l’air libre émet autant de particules qu’une voiture à moteur diesel moderne qui parcourt 13 000 km.