L’étude de Lerchl et al, faisant suite à l’étude pilote de Tillmann en 2010, vient conforter la relation entre l’exposition aux radiofréquences sur l’ensemble de la vie (y compris in utéro), et la promotion de tumeur.
Cette étude va plus loin que la précédente puisqu’elle s’intéresse à la notion de dose-réponse en testant 3 expositions différentes: 0,04 W/kg, 0,4 W/kg, 2W/kg. Rappelons que les normes réglementaires actuelles, établies en fonction de l’effet thermique (élévation de la température des tissus) est de 0,08W/kg pour une exposition corps entier, et de 2W/kg pour exposition locale telle que celle générée par un téléphone portable. L’ensemble de ces valeurs réglementaires est par ailleurs multiplié par 5 pour les expositions professionnelles.
Les résultats de l’étude conduisent à une double conclusion.
D’une part, elle conforte les résultats de celle de Tillmann : le nombre de tumeurs est significativement augmenté chez les animaux exposés aux ondes électromagnétiques par rapport au groupe témoin, que ce soit au niveau pulmonaire ou hépatique.
D’autre part, elle plaide pour une relation non linéaire entre un niveau d’exposition et les effets engendrés tout en rappelant que le mécanisme en jeu n’est pas lié à l’effet thermique, pourtant à la base des lignes directrices de sécurité, puisque les niveaux testés sont supposés être en deçà.
Les auteurs s’inquiètent du fait que « les deux études trouvent fondamentalement les mêmes effets tumorigènes à des niveaux inférieurs aux limites d’exposition tolérées pour les humains (et légales dans la plupart des pays) ».
http://www.priartem.fr/IMG/pdf/Annexe_1_-_Analyse_etude_Lerchl_2015.pdf