L’observatoire de la qualité de l’air intérieur lance une nouvelle campagne de mesure sur 600 salles de classes, pour y évaluer la quantité de polluants respirés destinée à « mieux comprendre la qualité de l’environnement intérieur dans ces établissements et de proposer ainsi des solutions d’amélioration ».
Entre 2009 et 2011, déjà, une vaste étude avait été menée sur 310 écoles et crèches, mais elle ne concernait que trois paramètres : le formaldéhyde (un polluant cancérigène issu essentiellement du mobilier ou des revêtements de sol et murs), le benzène (lui aussi cancérigène, provenant de la circulation routière), et enfin le dioxyde de carbone (CO2), non toxique, mais qui est un bon indicateur du confinement de l’air intérieur.
Aujourd’hui, l’étude porte sur un bien plus grand nombre de polluants : composés organiques volatils, aldéhydes, poussières, phtalates, retardateurs de flammes bromés, polychlorobiphényls (interdits, mais encore très présents) plomb, métaux lourds, moisissures et bactéries…
Pour comprendre quelles sont les sources de ces polluants, des enquêteurs de l’OQAI décriront précisément chaque salle de classe (mobilier, matériaux, ventilation, état des fenêtres, présence de tableau noir ou blanc…), et les enseignants indiqueront les activités menées avec les enfants, par exemple la peinture.
Grâce à cette étude, nous pourrons voir s’il existe des sources spécifiques de polluants en classe, et faire des recommandations pour les réduire, indique Corinne Mandin chargée d’études et de recherches à l’OQAI.
Nous espérons aussi découvrir quelles sont les bonnes pratiques en classe, et y former les enseignants. Enfin, cette étude pourra déboucher sur de nouvelles réglementations, par exemple sur les produits d’entretien ou le mobilier scolaire.