Une grande partie de la France est touchée par un important épisode de pollution aux particules depuis le 15 mars. Des concentrations en particules élevées à très élevées ont été observées ces quatre derniers jours en France. Les conditions météorologiques stables sont propices à la formation et stagnation des polluants. Toutes les sources de polluants en France sont responsables de cet épisode notamment le trafic routier, l’agriculture, le chauffage et l’industrie. Par ailleurs, les flux de masse d’air de secteur Est à Nord Est durant ces derniers jours ont entrainé sur la France des masses d’air d’origine continentale pouvant être chargées en polluants gazeux et particulaires contribuant à augmenter les concentrations en particules sur la France.
La région Rhône-Alpes vit actuellement son premier épisode de pollution printanier de forte intensité. Le niveau d’alerte est déclenché sur toute la région, en raison de forts taux de particules fines.Les concentrations de nitrate et sulfate d’ammonium mesurées dans les particules sont en augmentation.
Les sources majoritaires de ces composés sont le trafic routier, les activités agricoles et certaines activités industrielles.Cet épisode concerne une grande partie de la France, le Nord-Est de l’Europe et le Nord de l’Italie.En Rhône-Alpes, une amélioration générale pourrait survenir ce dimanche. En attendant la fin de cet épisode de pollution, il convient de respecter scrupuleusement les recommandations sanitaires et comportementales en vigueur. Assez stables ces derniers jours, oscillant entre 30 et 60 µg/m3, les taux de particules ont rapidement progressé jeudi 19 mars, pour atteindre ou approcher le seuil d’alerte (80 µg/m3) dans certaines zones. La hausse touche quasiment toute la région, à l’exception des vallées alpines les plus encaissées.
Les particules sont désormais en grande partie « secondaires », c’est-à-dire résultant de réactions entre différents polluants atmosphériques gazeux, du fait de conditions météorologiques propices à ces phénomènes (fraîcheur et humidité matinale, douceur en journée). Il s’agit principalement de nitrate et de sulfate d’ammonium. Le nitrate d’ammonium est formé à partir d’oxydes d’azote (le trafic routier en est l’émetteur majoritaire) et d’ammoniac (principalement d’origine agricole). Les sulfates proviennent plutôt d’activités industrielles. Entre le 18 mars et le 19 mars, les concentrations de nitrates et d’ammonium mesurées sont 5 à 10 fois supérieures à celles de la veille.Cet épisode promet encore de persister quelques jours si la météorologie ne se modifie pas .