Santé publique France vient de publier ce 1er juillet les données françaises d’exposition aux métaux de la population française issues de l’étude ESTEBAN durant les périodes 2014-2016. Cette grande enquête épidémiologique Esteban (Etude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition) est pilotée depuis plusieurs années par Santé publique France (SPF). Elle a permis de décrire l’exposition à 27 métaux et de mesurer leur présence dans l’organisme des adultes et pour la première fois à l’échelle nationale, chez les enfants. Cette nouvelle photographie des imprégnations souligne que l’ensemble de la population est concerné. Les résultats publiés aujourd’hui concernant l’exposition aux métaux, comme le cadmium, le cuivre, le nickel ou encore le mercure, constituent le deuxième volet de cette grande étude de biosurveillance menée par Santé publique France.
Des dépassements de valeurs-guide sanitaires ont été observés au sein de la population d’après l’étude Esteban pour l’arsenic, le mercure, le plomb et plus particulièrement le cadmium avec un peu moins de la moitié de la population adulte française qui présentait une cadmiurie supérieure à la valeur recommandée par l’Anses.
Compte tenu des effets néfastes des métaux sur la santé de l’augmentation des niveaux d’imprégnation par l’arsenic, le cadmium et le chrome entre ENNS et Esteban, il est encore aujourd’hui nécessaire de poursuivre les mesures visant à diminuer les expositions de la population générale à ces substances, en agissant en particulier sur les sources d’exposition. « La surveillance de l’imprégnation de la population aux substances chimiques est un enjeu de santé publique.
“La répétition des études de biosurveillance est nécessaire pour suivre dans le temps les évolutions des expositions de la population et ainsi contribuer à estimer l’impact des politiques publiques visant à les réduire. »Geneviève Chêne, Directrice Générale de Santé publique France