Les pesticides en hausse de 5 % par an: tel est le constat inacceptable compte tenu de la connaissances des enjeux sanitaires qui en découlent
Ce plan « 2 » prend la suite du premier Ecophyto, lancé en 2008 lors du Grenelle de l’environnement , dont l’ambition était de réduire de 50 % l’usage des pesticides d’ici à 2018. Il s’est soldé par un échec, puisque l’utilisation de produits chimiques en agriculture a progressé au contraire de 5 % par an en moyenne entre 2009 et 2013 et s’est poursuivi les années dernières: c’est dire que la mesure n’a pas été suivie d’effets!
En Europe , la France reste le second consommateur de pesticides en volume, après l’Espagne et le neuvième, rapporté à l’hectare. Alors que la quantité semble avoir diminué depuis les années 1990 – 120 millions de tonnes vendues en 1999, et 63 millions en 2011 –, cette diminution est le fait d’usage de produits plus concentrés sans compter l’utilisation des pesticides enrobés( cad autour de la graine) qui ne sont pas comptabilisés dans les chiffres transmis.
Certains pesticides sont aussi interdits petit à petit, aprés que des études scientifiques et des alertes soient fortement médiatisées. Il en est ainsi, en France, du DDT, du Cruiser, du Gaucho (pour les semences de maïs), ou de l’atrazine, dont la présence dans l’environnement persiste malgré tout pendant des années après leur retrait du marché. Il est bon de s’interroger pourquoi et comment.Lundi 1er février, Le Ministre de l’Agriculture a annoncé qu’un insecticide, le chlorpyriphos-éthyl,serait limité voire interdit cette année, un travail est mené actuellement par L’ANSES à propos du glyphosate – molécule du Roundup, produit phare de Monsanto, qui vient d’être classée « cancérogène probable » classé cancérigène par le CIRC de l’OMS. Nous attendons donc beaucoup de cette nouvelle version du plan ECOPHYTO 2 d’autant que les formulations de pesticides sont souvent corrélées aux Pertubateurs endocriniens