Les hommes comme tous les êtres vivants ont leur vie scandée par divers rythmes biologiques, fondamentaux pour leur bon fonctionnement.
L’horloge biologique est un élément de notre organisme qui va gérer un certain nombre de fonctions internes régulées par cycles comme l’appétit, l’humeur, la température corporelle ou le sommeil, explique le Dr Rémi Lombard, médecin généraliste spécialiste du sommeil.
Ils correspondent « à la variation périodique ou cyclique d’une fonction spécifique d’un être vivant ». Ils peuvent être de trois types, selon leur durée :
• Les rythmes ultradiens, avec une période de moins de 24 heures. Ce sont par exemple les cycles de sommeil paradoxal ou les rythmes respiratoire ou cardiaque.
• Les rythmes infradiens, qui eux ont une période de plus de 24 heures, comme le cycle menstruel.
• Les rythmes circadiens. Véritables horloges biologiques, ils courent sur une durée équivalente (ou peu s’en faut) à 24 heures. Parmi les plus connus on compte les systèmes veille/sommeil ou de régulation des hormones. Notre horloge circadienne est resynchronisée en permanence grâce à des agents régulateurs extérieurs, comme la température ou la prise alimentaire… mais surtout la lumière.
La lumière du jour est le plus grand régulateur de l’horloge circadienne, qui permet de sécréter nos hormones au bon moment de la journée. D’autres facteurs environnants peuvent également influencer les rythmes circadiens, notamment la consommation de nourriture, qui va faire elle aussi faire varier la production d’hormones.
Si on se réfère aux oscillations des hormones au cours de la journée, nous pouvons faire l’hypothèse que nous devrions commencer la journée par un petit-déjeuner vers 8 h du matin, après le pic de cortisol, lorsque notre phase d’activité commence. Et nous ne devrions plus manger après le pic d’insuline (après 19h environ), puisque cette hormone favorise le stockage sous forme de tissu adipeux, particulièrement lorsque ces repas tardifs sont composés de plats préparés transformés, enrichis en graisse et en sucre.
De nombreuses études scientifiques ont montré que vivre en décalage avec les rythmes circadiens, notamment en mangeant tard le soir, où en décalant son rythme de sommeil, augmentait le risque de développer des maladies cardio-vasculaires, une obésité ou un diabète de type 2. L’expansion de l’éclairage artificiel a été un chamboulement majeur pour notre mode de vie, puisqu’il permet de travailler à n’importe quel moment du jour ou de la nuit, et favorise les horaires décalés.
Comme nous avons pu le voir, les rythmes circadiens sont essentiels pour le bon fonctionnement de notre métabolisme corporel. Si la vie moderne, les horaires de travail, nos interactions sociales sont parfois difficiles à accorder avec notre horloge biologique, il est important de garder en mémoire son fonctionnement et d’essayer, dans la mesure du possible, de vivre en rythme avec elle.