Lors du congrès européen de cardiologie qui s’est tenu à Paris nous avons relevé les paroles de chercheurs grecs qui ne font que confirmer ce qui nous est dit en France : «Nous passons un tiers de notre vie à dormir », rappelle le Dr Epameinondas Fountas, du Centre de chirurgie cardiaque Onassis d’Athènes. « Mais nous en savons peu sur l’impact de ce besoin biologique sur le système cardiovasculaire. » Pour y remédier il s’est intéressé aux résultats d’une méta-analyse examinant le lien entre la durée du sommeil et les maladies cardiovasculaires de plus d’un million de personnes.
Deux groupes, l’un dormant moins de six heures par nuit et l’autre plus de huit heures, ont été comparés à un groupe contrôle dont le sommeil durait de six à huit heures. Résultat, les participants ayant un sommeil trop court ou trop long avaient un risque accru (respectivement 11 et 33%) d’être victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
S’il reconnaît que de nouvelles études sont nécessaires afin de comprendre ce constat, le Dr Fountas explique que « le sommeil influence les processus biologiques comme le métabolisme du glucose, la pression artérielle et l’inflammation – qui ont tous un impact sur les maladies cardiovasculaires. »
Il rassure néanmoins en expliquant que c’est lorsqu’elles deviennent chroniques que les privations de sommeil ou les nuits trop longues sont préjudiciables.