L’empreinte environnementale de l’industrie du tabac ne se limite pas à la pollution générée par ses déchets, mégots en tête, (avec la cigarette classique),mais n’oublions pas celui de la cigarette électronique.Il faut donc considérer l’ensemble du cycle de vie de cette cigarette, de son élaboration, culture comprise, fabrication, jusqu’à son élimination sous forme déchets.
Un rapport très documenté publié en 2022 par l’OMS montre que le tabac ne nuit pas seulement à la santé, mais « empoisonne notre planète », comme le souligne son titre.
La culture du tabac est à l’origine de 5 % de la déforestation mondiale, en plus du défrichage pour le faire pousser et sécher les feuilles en brûlant du bois les zones de production dégradent les milieux , sans compter que la culture du tabac est très gourmande en engrais et en pesticides qui polluent les sols et contaminent les nappes phréatiques.. Un plant de tabac a besoin jusqu’à huit fois plus d’eau que la tomate ou la pomme de terre pour pousser. ainsi on considère qu’une cigarette nécessite 3,7 litres d’eau tout au long de son cycle de vie.
Et si nous abordons l’aspect mégots, lors d’opérations de nettoyage organisées sur les côtes du monde entier, les mégots sont le déchet le plus retrouvé. A la plage ou dans les rues, on estime que 4 500 milliards de mégots sont jetés par terre chaque année à l’échelle de la planète et terminent invariablement dans les cours d’eau et l’océan. En France, 23,5 milliards de mégots sont jetés chaque année dans l’espace public, pour un cout de 80 millions d’euros selon le ministère de la transition écologique. Rien qu’à Paris c’est environ 350 tonnes qui sont ramassées tous les ans ce qui correspond à 38 € par an et par habitant.
La cigarette électronique, elle, accroît comme tout objet électronique la pression sur les matières premières critiques, comme le lithium, le cobalt ou le cuivre.