Sous ce terme de plus en plus utilisé se cachent les nouvelles technologies de l’infiniment petit; elles ont des applications dans de nombreux domaines de notre vie courante sans que, là non plus, nous n’en soyons informés.
Où pouvons-nous en trouver?
Des produits de notre vie quotidienne peuvent en posséder, par exemple dans des produits transformés que nous utilisons comme nourriture (sous la forme d’additifs essentiellement), dans les cosmétiques et produits d’hygiène, dans nos textiles que l’on dits innovants, dans les ciments, dans les composants des éléments de nos véhicules, dans tout le domaine des équipements électroniques, pour ne citer que des principales applications usuelles, mais c’est dire qu’il peut y en avoir dans beaucoup de produits courants.
Comment identifier leur présence?
Aucune réglementation n’existe, aucune législation n’est pour l’instant en vigueur, très peu d’études sur les conséquences de leur impact tant sanitaire qu’environnemental ne sont réellement menées, (moins de 1% des budgets de développement) et de ce fait la mise sur le marché se pratique sans précautions particulières.
Pourquoi connaissent-elles un pareil engouement?
Il y a déjà 20 ans qu’on s’est rendu compte que l’infiniment petit ne répondait pas aux mêmes lois chimiques et physiques que la matière classiquement utilisée par l’industrie: en effet les propriétés sont démultipliées et mêmes parfois totalement différentes.
C’est justement ces particularités qui les rendent si attractives pour les industriels toujours soucieux d’une meilleure rentabilité en utilisant des quantités moindres et pourtant avec des effets décuplés. Leur argument de ne pas indiquer leur présence étant que ce sont les mêmes formules de base sans préciser qu’elles ne sont pas à la même échelle dans leur utilisation.
Y a-t-il des risques lors de leur élaboration ou de leur utilisation?
Comme il a été précisé plus haut la production a emboîté le pas sans que les recherches de leur toxicologie ne soient véritablement menées et encore moins abouties. Ces recherches seront d’autant plus longues que la multiplicité de leurs applications est évidente et donc, les utilisateurs d’autant plus divers. Néanmoins les premiers résultats font apparaître que la petite taille de ces nanoproduits peut leur permettre de pénétrer non seulement les cellules épithéliales de notre corps, mais aussi celles de nos bronches et peut-être plus profondément encore. Aux lueurs de ces premières analyses on commence à réfléchir à des précautions à mettre en place pour les travailleurs qui les fabriquent, comme pour les chercheurs qui les mettent au point. Ce n’est pas sans rappeler les fibres d’amiante qui ont mis de nombreuses années pour que des décisions soient prises à leur sujet au détriment des salariés et des utilisateurs.
C’est pourquoi nous avons cru bon de participer à une vigilance citoyenne et aux débats qui commencent à s’institutionnaliser sur l’éthique de ces nouvelles technologies.
Lien sur le site du Journal de l’environnement/Nanoforums en relation avec le CNAM et la DGS.