Le colloque à l’assemblée Nationale du 11 septembre a renouvelé le fait que les multichimiques (MCS) et électrohypersensibles (EHS) rassemblent les mêmes symptômes, d’ailleurs le Pr Pall des USA a depuis plusieurs année fait l’analogie des causes possibles de ces hypersensibilités. Quelques précisions sur les MCS encore moins médiatisé que les EHS :
Lingettes, parfums, peintures, vernis, colles, meubles, ou tout autre composant chimique transforment leur vie en enfer. Une situation qui les rend d’autant plus fous que leurs symptômes ne sont pas (re)connus. Pourtant, entre deux à quatre millions de français seraient atteints du syndrome d’hypersensibilité chimique multiple (ou MCS, pour “multiple chemical senitivity“).
Le docteur Tournesac, reconnu comme l’un des plus engagés en France sur le sujet, confirme : “il n’y a pas de prise en charge, nous sommes très en retard dans la prise en charge de ces symptômes, comme nous le sommes depuis longtemps pour la fatigue chronique par exemple” explique-t-il, reconnaissant la difficulté des MCS. D’après lui, l’hypersensibilité est une caractéristique présente chez 20 à 30 % de nos concitoyens. Sachant que les éléments déclencheurs (produits chimiques, aliments, odeurs, animaux, ondes électromagnétiques, lieux, etc.) diffèrent d’une personne à l’autre.
De fait, les diagnostics actuels mettent les patients hypersensibles dans des cases existantes fort différentes : “ceux qui se plaignent principalement de douleurs seront étiquetés fibromyalgiques. Ceux qui sont trop fatigués rejoindront le groupe du syndrome de fatigue chronique. Les enfants en échec scolaire rejoindront la masse des troubles déficitaires de l’attention. Ceux qui ont mal au ventre ont un syndrome de l’intestin irritable“, explique le médecin en préface de l’ouvrage pré-cité. Pourtant, de nombreuses similitudes existent chez les patients MCS : dysfonctionnement intestinal, hyperexcitabilité neuromusculaire, troubles cognitifs, dysfonctionnement du système neurovégétatif…