Alors que la rentrée est imminente, l’UFC-Que Choisir a testé une trentaine de produits scolaires (stylos, feutres ou surligneurs) et en conclut que dans 40 % des fournitures scolaires analysées comprennent des composants potentiellement dangereux. Il s’agit de «phtalates reprotoxiques et perturbateurs endocriniens, impuretés cancérogènes, hydrocarbures aromatiques polycycliques, isothiazolinones, benzyl alcool, toluène et benzène », énumère l’association.
Déjà en 2016, un test de l’UFC-Que choisir révélait que les enfants, que ce soit en se tachant les doigts avec les encres ou en mâchant le bout de leurs stylos et de leurs crayons, pouvaient être exposés à un grand nombre de composés nocifs contenus dans des fournitures scolaires.
l’Agence nationale de Sécurité sanitaire (Anses),s’était préoccupée du problème au début de l’été et avait jugé la législation insuffisante au niveau français comme européen. Elle avait demandé à aligner la législation européenne sur celle, bien plus restrictive, en vigueur pour les jouets, reprenant une demande déjà exprimée de longue date par l’UFC-Que Choisir. Pourtant quasiment aucun de ces produits n’est hors la loi au regard de sa composition du fait d’une réglementation européenne aussi laxiste qu’ubuesque. A la différence des jouets qui doivent respecter des exigences réglementaires très strictes, les fournitures scolaires ne relèvent en revanche d’aucune réglementation spécifique et ne sont pas tenues, par exemple, de mentionner la présence de substances allergisantes
Publication ANSES le 07/07/2022 – https://www.anses.fr/fr/content/mieux-encadrer-la-pr%C3%A9sence-de-substances-dangereuses-dans-les-fournitures-scolaires