En cette journée nationale de qualité de l’air (JNQA) et dans une préoccupation croissante concernant la pollution atmosphérique, un polluant est assez souvent oublié: c’est l’Ozone ( O3) . Certes on le qualifie de polluant secondaire puisque il ne se crée pas en première intention mais en fonction de la présence d’autres polluants et sous l’influence des rayons UV du soleil).
Sa particularité est aussi qu’il existe à deux strates de l’atmosphère avec des particularités très différentes : dans la stratosphére ( on a souvent entendu parlé du trou de la couche d’Ozone qui a fortement diminué depuis des décisions du traité d’OTTAWA) et à l’échelle basse c’est dans ce cas que c’est un polluant atmosphérique.Dans ce cas il a des effets potentiellement toxiques pour les systèmes vivants, lorsque ces concentrations dans les basses couches deviennent trop élevées.
L’ozone peut être créé par un ensemble complexe de réactions chimiques et photochimiques, qui impliquent des composés dits « précurseurs » tels que les oxydes d’azote (NOx), les composés organiques volatils (COVs) dont le méthane (CH4) et le monoxyde de carbone (CO).
Les oxydes d’azotes ( NOx)sont majoritairement issus du trafic routier, mais aussi de l’industrie et du chauffage résidentiel. Les composés organiques volatils (COVs) sont des hydrocarbures émis par des activités industrielles et de raffinage, mais aussi par le trafic routier, sans oublier que certains composés sont émis par la végétation elle-même (l’isoprène et les terpènes par exemple). Enfin, le méthane ( CH4) provient des activités agricoles.
A la différence des particules ou du dioxyde d’azote, l’ozone est le seul polluant de l’air dont les concentrations ne diminuent pas. La tendance est mondiale et s’aggrave avec le réchauffement climatique.