Les nanomatériaux sont de plus en plus utilisés dans notre alimentation, notamment pour améliorer l’aspect d’un produit alimentaire, son conditionnement ou sa teneur nutritive.
Certains nanoproduits sont utilisés en tant qu’additifs alimentaires, pour améliorer l’aspect et l’appétence du produit en modifiant sa structure, sa couleur ou sa texture. A titre d’exemple, le dioxyde de titane (E171) et le dioxyde de silicium (E551) sont utilisés respectivement comme colorant et antiagglomérant ;
En Europe comme en France, l’additif E171 reste néanmoins autorisé comme colorant dans les produits cosmétiques et les médicaments»
D’autres comme ingrédients à vocation nutritive, à l’image du carbonate de calcium utilisé dans les laits infantiles pour atteindre une teneur suffisante en calcium.
La présence des nanomatériaux dans notre alimentation soulève de nombreuses questions sur les risques qu’ils peuvent représenter pour la santé des consommateurs. Pour être en mesure de les évaluer, une approche standard ne suffit pas. « Les nanomatériaux doivent faire l’objet d’une approche d’évaluation du risque « nanospécifique » en raison de leur complexité, de leurs propriétés et de leurs comportements. Par exemple, les nanomatériaux interagissent facilement avec d’autres substances, ce qui peut modifier leur stabilité et leur devenir dans l’organisme » explique Bruno Teste, coordinateur scientifique à l’Anses.
Toutefois, leurs impacts potentiels sur la santé soulèvent de nombreuses questions. C’est notamment le cas du dioxyde de titane utilisé comme additif alimentaire (E171), dont la sécurité d’emploi a été questionnée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et qui est en voie d’être interdit dans l’Union européenne à compter de 2022. Pour évaluer les risques que représentent les nanomatériaux dans l’alimentation, une méthode d’évaluation « nanospécifique » est essentielle. C’est l’objet du guide scientifique que publie l’Agence ce jour. L’interdiction sera effective dès l’an prochain, à moins d’une intervention du Parlement et du Conseil européens avant la fin de l’année. Une fois l’interdiction inscrite dans la législation européenne début 2022, une procédure de suspension progressive de six mois précédera l’interdiction totale dans l’ensemble des produits alimentaires ciblés.
Nous vous prions de bien vouloir trouver le lien vers l’actualité :
Un guide spécifique pour évaluer les risques sanitaires des nanomatériaux dans l’alimentation et vers l’Avis relatif aux nanomatériaux dans les produits destinés à l’alimentation.