L’Office Parlementaire des Choix Scientifiques et Techniques (OPECST) vient de publier une note faisant la synthèse des connaissances actuelles sur les interactions entre pollution de l’air et Coronavirus.
L’objectif de cette synthèse était de savoir si la qualité de l’air pouvait avoir un impact sur l’épidémie. Cette note a été rédigée par Jean-Luc Fugit, Président du Conseil National de l’Air et Député du Rhône. La fédération Atmo France et plusieurs directeurs d’observatoires régionaux de qualité de l’air, dont Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, ont été auditionnés.
Au regard de ces premières conclusions, l’OPECST recommande de poursuivre les travaux de recherche sur le sujet afin de mieux cerner l’impact des polluants atmosphériques en situation de crise sanitaire en vue d’ajuster l’arsenal des réponses à la crise. Un rapport plus complet pourrait être rendu publique d’ici la fin de l’année.
Dans cette optique, Santé Publique France s’appuiera sur les partenaires du programme de surveillance Air et Santé (Psas) – dont font partie les observatoires de qualité de l’air – pour poursuivre les recherches dans les prochains mois. Les travaux porteront sur deux axes : estimer les impacts à court terme et long terme des baisses de pollution atmosphérique ambiante occasionnés par les mesures prises pour limiter la propagation du virus
La conclusion : une nécessaire prudence dans l’interprétation des études disponibles
D’une manière générale, l’exposition à une pollution atmosphérique forte favorise le développement de maladies chroniques et diminue la réponse immunitaire de l’organisme face à des infections. Le stress respiratoire chez les personnes infectées par le SARS-CoV-2 pourrait être accru par cette fragilisation préalable due à la pollution et aggraver l’infection.
Le rapport est en ligne : http://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/308996/2993745/version/1/file/OPECST-Note_pollution+VF_.pdf