Selon une nouvelle étude de l’OMS le coût de la pollution atmosphérique devient exorbitant: chaque année c’est 1400 milliards que coutent aux économies européennes les quelques 600 000 décès prématurés et pathologies engendrés par la pollution de l’air.
La Commission européenne a demandé par ailleurs à la France de respecter la législation de l’UE exigeant que les États membres limitent l’exposition de leurs citoyens aux particules fines.
La France vient encore d’être épinglée par un nouvel avertissement de la commission européenne la sommant d’un renvoi en justice si elle ne prend pas « dans un délai de deux mois » des « mesures ambitieuses, rapides et efficaces » pour limiter la pollution aux particules fines dans dix agglomérations, dont Paris, Marseille, Lyon, Grenoble et la vallée de l’Arve .
Ce rappel à l’ordre n’est pas le premier. En 2011, la Commission avait déjà tiré la sonnette d’alarme menaçant la France d’une amende pouvant théoriquement aller de 10 à 30 millions d’euros. Une réaction doit être constatée « dans un délai de deux mois », a spécifié Bruxelles. La France, en cas de non-suivi de cet « avis motivé », devra répondre à nouveau devant la Cour de justice de l’Union européenne, même si notre région a connu en 2014 une accalmie essentiellement due à une météorologie plus favorable . L’exécutif européen estime en effet que le pays « n’a pas adopté les mesures qui auraient dû être appliquées depuis 2005 pour protéger la santé de ses citoyens ».
« L’impact sanitaire de la pollution pèse aussi sur les budgets des administrations publiques, des hôpitaux et des ménages », soulignent les auteurs de l’étude, tout en rappelant que les conséquences délétères de ce fléau ne se limitent pas à la santé mais ont aussi un impact sur la productivité agricole et l’environnement.