Le directeur de WWF France Pascal Canfin, plaide dans une tribune au « Monde » pour qu’une partie du budget militaire finance l’adaptation des pays du Sud au changement climatique, facteur majeur de déstabilisation et d’insécurité.(rapport 3S (soutenabilité, stabilité, sécurité, lien *)du World Wife Fund for Nature…
Les rapports annuels du Conseil norvégien pour les réfugiés montrent, depuis plusieurs années, qu’il y a davantage de réfugiés climatiques que de réfugiés liés aux conflits dans le monde. Et ce n’est que le début : l’ONU prévoit 250 millions de réfugiés climatiques dans le monde en 2050, et d’autres rapports évoquent même le chiffre de un milliard !
Le rapport de la Banque mondiale sur les déplacés climatiques, publié le 19 mars, a le mérite de la clarté. Car c’est un phénomène puissant et potentiellement dévastateur auquel doivent s’attendre les pays confrontés aux effets du réchauffement de la planète.L’institution basée à Washington ne se contente pas de constater, elle trace aussi des pistes de réflexion. « Le changement climatique a déjà des impacts sur les mouvements de population et le phénomène pourrait s’intensifier, reconnaît John Roome, le directeur en charge du changement climatique à la Banque mondiale« La vision de la Banque mondiale est centrée sur l’adaptation et l’habitabilité du territoire, elle occulte, en revanche, la question des migrations transfrontalières. »Le premier droit de chaque être humain est de pouvoir vivre en paix chez soi. Or le dérèglement climatique que nous connaissons remet en cause ce droit, et il est totalement illusoire de penser que cela va s’arrêter demain puisque nous ne subissons aujourd’hui que les tous premiers impacts de ce dérèglement. Le rapport met aussi en lumière la multiplicité des facteurs qui contraignent les populations à quitter leur lieu de vie et distingue des caractéristiques propres à chaque région.