Les polluants de l’air d’origine biologique constituent un enjeu de santé publique : les pollens sont responsables de réactions allergiques appelées pollinoses au niveau des muqueuses respiratoires et oculaires et les effets de l’exposition aux moisissures dans l’air portent essentiellement sur la santé respiratoire de l’enfant.(ce phénomène touche 20 % des enfants dès 9 ans et 30 % des adultes).
L’allergie au pollen fait prématurément son retour en France. Avec la pollution et le changement climatique, les symptômes s’intensifient en ville.Mi-février, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) place 30 départements de la France en vigilance forte.
Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), la Fédération Atmo France regroupant les Associations agréées de la qualité de l’air (AASQA) et l’Association des pollinariums sentinelles de France (APSF) rassemblent et analysent l’ensemble des données issues de leur surveillance.
Avec le réchauffement climatique, les émissions polliniques sont de plus en plus précoces, en particulier pour les espèces qui pollinisent à la fin de l’hiver ou au début du printemps, comme le cyprès, le frêne ou le bouleau. Ces essences ont aussi tendance à produire davantage de pollen dans un environnement plus riche en CO2, l’un des gaz responsables du réchauffement climatique.
En France, 20 à 30 % de la population est allergique au pollen, et ce chiffre poursuit son augmentation. En ville, les symptômes sont de plus en plus sévères : à la conjonctivite et à la rhinite s’ajoutent des complications pulmonaires, une gêne respiratoire et l’asthme. En cause : les effets synergiques du réchauffement climatique et de la pollution atmosphérique.
« Si la végétalisation des espaces urbains est indispensable pour absorber les polluants gazeux particulaires, lutter contre les îlots de chaleur urbains et améliorer le bien-être des citadins, il faut éviter de mettre des arbres qui libèrent beaucoup de pollen », plaide Samuel Monnier, ingénieur au RNSA. Privilégier des haies diversifiées (plutôt que des haies composées d’une seule espèce), éviter autant que possible les graminées (ou à défaut préférer celles dont l’intérêt décoratif est lié au feuillage, qui restent très allergisantes mais dont les floraisons sont moins fréquentes) et choisir globalement des plantes moins allergisantes font partie des préconisations fournies par le RNSA aux collectivités.
Découvrez les risques d’allergie en fonction de votre département grâce à la carte proposée par le Réseau national de surveillance aérobiologique.
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Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA)
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Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA)
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Effets des pollens sur la santé
Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam)