Le dernier bilan sur la contamination par les pesticides des cours d’eau, publié par le Service de l’observation et des statistiques (SOeS) du ministère de l’Ecologie, confirme que « des pesticides sont présents dans la quasi-totalité des cours d’eau français ». Par « quasi-totalité », il faut entendre 92% des points de surveillance. C’est, logiquement, d’autant plus vrai que les régions étudiées sont des zones d’agriculture intensive. Le bassin Artois Picardie est le plus touché, avec 100% des points de prélèvement concernés, pour une moyenne de 29 pesticides différents retrouvés en moyenne sur chaque échantillon.
Les herbicides sont le type de pesticides le plus retrouvé dans l’eau avec 80% des molécules identifiées. Le palmarès des trois substances principales reste identique depuis 2009 à savoir: le glyphosate (cancérigène probable selon l’OMS), l’AMPA (molécule de dégradation du glyphosate) puis le déséthyl atrazine (produit de dégradation de l’atrazine, aujourd’hui interdit en France). L’imidaclopride, insecticide néonicotinoïde dont la toxicité est mise en cause dans la disparition des abeilles, rejoint pour la première fois le top 15 des pesticides les plus présents dans l’eau.
« Les dernières données sur la présence des pesticides dans les cours d’eau montrent qu’il est urgent de modifier les systèmes de culture et de véritablement réduire l’usage des pesticides dans le cadre du plan Ecophyto 2, sinon la qualité des milieux et des ressources servant à produire de l’eau de boisson continuera de se dégrader. » déclare François Veillerette, porte parole de Générations Futures.
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