Les pesticides interdits en Europe continuent à être exportés dans le monde

En 2018, l’article 83 de la loi Egalim prévoyait l’interdiction, à compter du 1er janvier 2022 « de la production, du stockage et de la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées dans l’Union européenne pour des raisons liées à la protection de la santé humaine, animale ou de l’environnement ».

« Au moment de la loi Pacte, la droite sénatoriale, sous la pression des lobbys, est revenue sur cette interdiction, et l’Assemblée nationale a tenté de repousser ce délai à 2025, dans son article 18. Plusieurs élus ont alors saisi le Conseil constitutionnel, qui a déclaré l’article non conforme, et la date de l’interdiction a de nouveau été fixée au 1er janvier 2022 », relate le sénateur de l’Isère Guillaume Gontard.

Parmi les pesticides chimiques interdits dans l’Union européenne mais qui ont été fabriqués et exportés depuis ce territoire figurent notamment :

  • le dichlorophène ;
  • la cyanamide ;
  • l’herbicide paraquat.

Face aux conséquences des néonicotinoïdes sur la disparition des pollenisateurs, l’Union européenne décide d’interdire l’utilisation et la mise sur le marché de ces pesticides. À noter que les substances néonicotinoïdes interdites sont :

  • l’imidaclopride ;
  • la clothianidine ;
  • le thiaméthoxame.
  • En 2018, 81 000 tonnes de substances chimiques jugées hautement toxiques ont été exportées par l’Union Européenne. Parmi les 81 000 tonnes de produits chimiques exportés, 28 000 tonnes étaient du paraquat, l’herbicide soupçonné d’être en lien avec la maladie de Parkinson  41 pesticides chimiques interdits par l’Union Européenne continuent d’être fabriqués par des pays membres de l’UE pour être ensuite exportés.

Depuis le 19 décembre 2018, il est interdit de posséder, de vendre ou d’utiliser des néonicotinoïdes au sein de l’Union européenne.

Entre janvier et septembre 2022, les autorités françaises ont approuvé 155 demandes d’exportation pour des pesticides interdits en France et dans toute l’Union européenne (UE). Au total, 7475 tonnes de substances et produits phytosanitaires interdits ont été autorisées à l’exportation. Ces exportations concernent 14 molécules bannies de l’agriculture européenne en raison de leur dangerosité pour la santé et l’environnement. Une substance représente à elle seule près de 40 % des volumes : la picoxystrobine. Ce fongicide, utilisé dans les cultures de céréales et de soja, a été interdit en 2017 en raison d’un potentiel génotoxique et d’un risque élevé pour les organismes aquatiques.

Le gouvernement français a approuvé l’exportation de plus de 7400 tonnes de pesticides interdits depuis le début de l’année, malgré l’adoption d’une loi historique prohibant cette pratique. C’est ce que révèle une nouvelle enquête de Public Eye et Unearthed, qui met en lumière les failles de la nouvelle règlementation française. Pour mettre fin aux exportations toxiques, une interdiction au niveau de l’Union européenne est essentielle.

Et voilà que l’on découvre en ce début de printemps 2023 pour une étude consommateurs que : Des pesticides sont bien présents dans les produits alimentaires. En tout cas, dans les pots de confiture. Une étude 60 Millions de consommateurs montre que plusieurs pots de confitures de différentes marques contiennent des pesticides. Sur les 40 références analysées, « 15 molécules différentes d’insecticides et de fongicides » ont été retrouvées dans 22 des pots. Pire encore, certains pots contiennent des pesticides interdits (carbendazime et le thiophanate-méthyl).

https://lenvironnement.fr/dossiers/reglementation-et-politiques-environnementales/pesticides-interdits-union-europeenne/

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