Les pesticides de plus en plus dans le feu juridique

Ces derniers mois nous avons eu une déferlente de décisions et de prises de positions concernant ces molécules dont la dangerosité n’est plus à démontrer.

A la fin  novembre, le réseau d’ONG PAN Europe publiait un rapport  édifiant sur la nature de la nouvelle méthodologie d’évaluation des pesticides et sur les conflits d’intérêt au cœur de leur élaboration au sein même de l’EFSA: Une révision attendue de longue date.

Une décision de justice de novembre 2024 pourrait faire jurisprudence ainsi il n’y aurait plus de limite de temps pour bénéficier du complément d’indemnisation pour les agriculteurs victimes des pesticides mis en place par le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides…

En décembre et suivant les recommandations issues du dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture, la Commission européenne a annoncé l’installation d’un Conseil européen de l’agriculture et de l’alimentation (Ebaf), instance de dialogue et de consensus entre les parties prenantes.Il devrait être mis en place pour 5 ans et sera composé d’une trentaine d’organisations qui seront sélectionnées début 2025, après un appel à candidatures. Celles-ci devront représenter de manière « équilibrée » les agriculteurs, la chaîne d’approvisionnement alimentaire et la société civile.

Et dans ce début Janvier il est mis fin aux dérogations qui depuis 2022,(  loi Labbé) cette loi qui interdisait l’usage des produits phytosanitaires de synthèse dans tous les lieux de vie publics, or les terrains de sport et hippodromes étaient jusqu’alors exemptés :  ce qui est  terminé, à compter du  1er janvier, les pesticides seront désormais interdits sur tous les gazons sportifs, même si il existe encore quelques exemptions.

Mais dans le contexte de la colère paysanne due à la décision européenne pour le Mercosur nous devrons rester vigilants pour que les acquis législatifs ne soient pas revus à la baisse comme pour le plan Ecophyto.