L’Assemblée nationale se penche ce lundi 5 octobre sur le projet de loi controversé permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour préserver la filière betteraves, en dépit de la ferme opposition des pro-environnement.
Avec ce projet de loi permettant le recours temporaire et encadré à des insecticides néfastes pour les abeilles, le gouvernement revient sur un fondamental de la transition écologique. Il justifie cette exception par la sauvegarde de la filière betteravière qui emploie 46 000 personnes dont 25 000 agriculteurs.
La raison en serait la prolifération d’un puceron vert vecteur de la maladie de ” la jaunisse ” qui affaiblit les plantes dans de nombreuses régions, les betteraves issues de semences non enrobées d’insecticide en seraient atteintes. La réintroduction de semences enrobées avec des néonicotinoïdes devrait permettre de protéger les rendements sucriers: ressource agricole importante en France sachant cependant que ce type de pesticide a été interdit en 2018.
Les députés ont cependant précisé que les dérogations permises visaient explicitement et seulement les betteraves sucrières. Le gouvernement l’avait promis mais ne voulait pas l’inscrire dans le texte par crainte d’une censure du Conseil constitutionnel.