Un immense nuage de cendres traverse l’Atlantique. Cela fait plus d’un mois que les incendies font rage au Canada, de l’Alberta au Québec. New York a battu des records mondiaux de pollution de l’air dés le 7 juin, en raison de la vague d’incendies qui frappe le Canada, et notamment le Québec. Un tiers de la population américaine était alors concernée par une alerte à la pollution de l’air. Les écoles, le trafic aérien, les événements sportifs et culturels, les entreprises, c’est toute la société américaine qui tourne au ralenti.
Or cet impressionnant nuage de fumée a atteint l’Europe ce lundi 26 juin. La fumée devrait se propager en Europe dans les prochains jours selon les projections du programme européen Copernicus, Les fumées sont visibles par image satellite. La pollution en temps réel peut être suivie avec la carte* des aérosols générée par Windy sur la base des données de Copernicus.
Conséquence dramatique du dérèglement climatique, de nombreux feux sont encore hors de contrôle ( 470 feux actifs, dont 244 hors de contrôle) . Une étude publiée le 11 mai dans la revue scientifique Environmental Research Letters soulève la question de la responsabilité des entreprises les plus émettrices de carbone. Celle-ci évalue que près d’un tiers des feux de forêt brûlés depuis quarante ans dans l’ouest de l’Amérique du Nord sont causés par la hausse de température liée aux émissions de CO2 des 88 entreprises les plus carbonées. Autres causes de la gravité sans précédent des incendies, la fin des pratiques traditionnelles de régulation des forêts par des peuples autochtones et l’urbanisation galopante.