Face à l’absence d’évaluations sanitaires sur la 5G, les experts sont divisés. Les plus prudents réclament un moratoire, afin de donner du temps à la recherche scientifique. Mais de nombreux maires de grandes villes leur emboitent le pas, responsables qu’ils sont, de la santé de leurs concitoyens.
Pour tenter d’apaiser les craintes, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a publié le 27 janvier dernier un rapport visant à évaluer les risques pour la santé. Un document de 74 pages qui détaille les études existantes et conclut à « un manque de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés à l’exposition aux fréquences autour de 3,5 GHz une des bandes de fréquence qui sera utiliser par la 5G ». L’agence insiste sur « la nécessité de disposer des données décrivant les technologies développées et leurs installations afin de caractériser les niveaux d’exposition associés et d’évaluer les éventuels effets sanitaires. »
C’était sans compter la prise de conscience de nombreux maires comme ceux de de Lyon, Villeurbanne et Grenoble, Strasbourg, Bordeaux, Tours, Marseille, Poitiers , Besançon, et en Isère, les maires de Champagnier, de Saint-Egrève et Champ-sur-Drac, les maires de Le Poet Laval et Saint-Germain-au-Mont-d’or dans le Rhône et le maire de Châteldon dans le Puy-de-Dôme tout comme le sénateur de l’Isère, Guillaume Gontard, , tous font partie des quelques 70 signataires d’une pétition demandant un moratoire sur la 5G, ce dimanche 13 septembre. Ils ajoutent demander la “tenue d’un débat démocratique décentralisé sur la 5G et sur les usages numériques”.