Les jeux vidéo font désormais partie de la vie quotidienne des enfants et adolescents français. En effet, 75% des Français considèrent le jeu vidéo comme un loisir pour toute la famille. En 2018, 51% des Français jouent régulièrement au jeu vidéo, la moyenne d’âge du joueur est de 39 ans et 47% des joueurs sont des femmes.
L’augmentation de puissance des ordinateurs améliore la qualité du graphisme et Internet permet de jouer à plusieurs à distance : le jeu vidéo s’est ainsi fortement développé.
De nos jours, les jeux vidéo font partie de l’univers des enfants, souvent dès leur plus jeune âge. Les enfants ont accès à ces jeux sur différentes plateformes : l’ordinateur, les consoles de jeux, les tablettes ou le smartphone. Selon l’enquête Pelleas (1), menée auprès de 2000 élèves de région parisienne (de la 4e à la première), 14 % des jeunes joueurs auraient une pratique addictive problématique. Cet ordre de grandeur dépend beaucoup de la définition de l’addiction, mais l’étude a le mérite de donner des informations sur les conséquences du jeu sur la vie des jeunes. Chez ces 14 % de joueurs considérés comme « problématiques », 71 % disent eux-mêmes avoir négligé d’autres activités comme l’école ou le sport. La moitié de ces jeunes indiquent se coucher après minuit la veille d’un jour d’école. Comme l’indique l’OFDT (2), l’évolution du jeu entraîne « une plus grande accroche du joueur, maintenu en état de stimulation par des règles de plus en plus engageantes ». Les jeunes dont les relations sont les plus dégradées avec leurs parents sont aussi ceux qui sont le plus souvent concernés .
Il faut rester vigilant et encadrer l’utilisation des jeux vidéo, car ils comportent des pièges qui peuvent nuire au développement et à la santé de l’enfant. Il est important de surveiller de près le contenu des jeux vidéo auxquels joue l’enfant. De nombreuses études font d’ailleurs un lien entre la violence de certains jeux vidéo et l’éventail de comportements que l’enfant est susceptible d’adopter par la suite. Lorsqu’un enfant joue à des jeux vidéo pendant une longue période, la dopamine contenue dans son cerveau est alors utilisée, la dopamine est un messager chimique lié, entre autres, à l’attention, au plaisir et à la motivation celle ci est nécessaire à l’activité normale du cerveau. La luminosité dégagée par les différents écrans tient le cerveau éveillé en réduisant le taux de mélatonine, l’hormone régulatrice du sommeil.
Afin de minimiser les risques liés à l’utilisation des jeux vidéo quelques recommandations :
- Encadrez le temps d’utilisation. Il est recommandé de limiter le temps d’exposition aux écrans (télévision, jeux vidéo, Internet) à un maximum de 2 heures par jour pour les enfants de 5 à 11 ans.
- Évitez la présence d’écrans et de consoles dans la chambre de votre enfant, car son activité de jeu est très difficile à contrôler après l’heure du coucher, les installez à un endroit plus central de votre maison (ex. : salon, salle de jeu). Ainsi, votre enfant n’a pas à s’isoler pour s’adonner à son loisir et vous pouvez en plus avoir un œil sur les choix de jeux de votre enfant.
1) PELLEAS est un Programme d’Etude sur les Liens et L’impact des Ecrans sur l’Adolescent Scolarisé : enquête PELLEAS : http://www.ofdt.fr/enquetes/pelleas/
2) En 2018, l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), le service médical du rectorat de Toulouse avec le support de l’UMR1027 Inserm-Université Toulouse III et la contribution de l’éducation nationale (DGESCO, DEPP), ont réalisé l’« Enquête nationale en Collège et en Lycée chez les Adolescents sur la Santé et les Substances (hbsc-espad) »