C’est le constat établi par une étude coordonnée par l’Université de Newcastle, en Grande Bretagne, qui comparait la teneur en éléments nutritifs dans les aliments bio et ceux issus de l’agriculture conventionnelle. L’étude de l’Université de Newcastle met également en évidence des niveaux sensiblement plus faibles de métaux lourds toxiques dans les cultures bio. Le cadmium, en particulier, a été retrouvé à des concentrations près de 50 % inférieures dans les cultures biologiques que dans les cultures conventionnelles.
Mardi 15 juillet dans la revue British Journal of Nutrition, a été publié cette méta-analyse qui montre que les fruits, légumes et céréales bio ont des concentrations en antioxydants de 18 % à 69 % plus élevées que ceux produits en agriculture conventionnelle. On sait par ailleurs par de nombreuses études épidémiologiques le bénéfice pour la santé des antioxydants , notamment pour la protection contre des maladies chroniques , telles que les maladies cardio-vasculaires, neurodégénératives et certains cancers.
L’agriculture biologique proscrit l’utilisation de pesticides chimiques de synthèse. Elle promeut la rotation des cultures et le recours à des méthodes mécaniques, biologiques et culturales pour la lutte contre les adventices, les ravageurs et les maladies. Les agriculteurs bio excluent l’usage de fertilisants et donc d’engrais phosphatés (contenant du cadmium) note Philippe Nicot microbiologiste chercheur à l’Institut national de recherche agronomique (INRA, qui a participé à l’étude).
Ce sont les fruits produits en agriculture conventionnelle qui contiennent le plus de résidus de pesticides, soit sept fois plus que ceux produits en agriculture biologique. Pour les légumes cultivés en agriculture conventionnelle et les aliments produits à base de ces légumes, la fréquence de résidus est trois à quatre fois plus élevée qu’en bio.