Pour lutter contre le réchauffement climatique, les forêts seraient une solution : selon une étude publiée vendredi 5 juillet dans la revue Science, planter l’équivalent d’un tiers de leur surface mondiale actuelle parait réaliste, et permettrait d’éponger les deux tiers du carbone émis depuis la le XIX ème siècle.
Alors qu’elles sont menacées partout sur la planète, les forêts mondiales constituent un inestimable puits de carbone. Dans le dernier rapport du GIEC publié en octobre 2018 sur l’objectif d’un réchauffement limité à +1,5°C, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) estimait que ce but ne pourrait être atteint qu’en plantant un milliard d’hectares (Md ha) de forêts, en plus des 4,5 Md ha actuels.La restauration des terres forestières à l’échelle mondiale pourrait aider à capturer le carbone atmosphérique et à atténuer les changements climatiques. Augmenter de 25% la superficie des forêts pourrait réduire le stock de carbone atmosphérique d’environ 25%.
Ce potentiel forestier serait concentré sur plusieurs grands pays: plus de 50% de ces forêts potentielles pourraient être plantées en Russie (+151 millions d’hectares), aux Etats-Unis (+103 millions), au Canada (+78,4 millions), en Australie (+58 millions), au Brésil (+49,7 millions) et en Chine (+40,2 millions).
Mais l’urgence est là : le réchauffement va inéluctablement grignoter ce potentiel forestier. Si les forêts boréales, en particulier celles de Sibérie, devraient prospérer, celles des régions tropicales vont péricliter sous la chaleur.