Profitant d’une absence de réglementation sur l’utilisation de pesticides dans la production florale, des professionnels fleuristes ou des utilisateurs s’interrogent à juste titre sur cette présence de plus en plus fréquente.
Rappelons nous de l’action en justice et la reconnaissance de liens avec une exposition aux pesticides dans la période prénatale d’une fleuriste, dont la petite fille est décédée à l’age de 11 ans d’un leucémie aiguë lymphoblastique déclarée dés l’âge de 4 ans. Cette maman avait découvert alors, la face cachée du monde horticole, avec des fleurs venues du Kenya ou d’Equateur imprégnées de résidus de pesticides . Une étude publiée en 2019 avait détectée plus d’une centaine, dont la plupart interdits dans l’Union européenne, dans les bouquets de fleurs les plus vendus.
Le magazine QUE Choisir a testé en laboratoire pour cette cette St Valentin 15 bouquets (roses, gerberas et chrysanthèmes, achetés début janvier en boutique, grande distribution et en ligne) . « 100% des fleurs sont contaminées », avec « jusqu’à 46 résidus de pesticides différents sur un même bouquet », écrit-il. Ces substances « incluent des cancérogènes avérés et des perturbateurs endocriniens qui menacent directement la santé de ceux qui les manipulent quotidiennement ». « À ce jour, aucune règlementation ne limite la présence de résidus de pesticides dans les fleurs coupées, dont 80% sont importées de pays (Colombie, Équateur, Kenya…) autorisant encore l’usage de substances hautement toxiques », indique le magazine. En effet l’association UFC-Que Choisir affirme que 100 % des fleurs coupées, achetées et analysées par ses soins, renfermaient des résidus de pesticides, alors qu’une filiale française sans pesticides tente de s’implanter.
Après ces constats, une demande d’ obligation d’étiquetage est désormais largement exigée en France.
Par ailleurs l’Anses a décider d’étudier la question de l’exposition des fleuristes; cette nouvelle mission est la suivante : étudier le danger de l’exposition aux pesticides par les fleurs, pour mesurer ces dangers, un processus qui devrait s’étaler sur deux ans et aboutir à des recommandations réglementaires.
Cet étiquetage existe déjà en Californie depuis des décennies » Pesticide use reporting sytem, » un système d’obligation pour les agriculteurs qui utilisent des pesticides de déclarer les produits qu’ils utilisent, leur quantité, la date et le lieu des épandages, aux autorités agricoles et sanitaires.
https://www.researchgate.net/publication/348480791_ASSESSMENT_OF_BELGIAN_FLORISTS_EXPOSURE_TO_PESTICIDE_RESIDUES
Consulter l’enquête d’UFC-Que Choisir :
https://www.quechoisir.org/enquete-roses-gerberas-chrysanthemes-petales-toxiques-n149144/2.
Lire l’étude de l’université de Liège de 2017
https://www.mdpi.com/1660-4601/14/5/5263.
Baldi, I.; Cordier, S.; Coumoul, X.; Elbaz, A.; Gamet-Payrastre, L.; Le Bailly, P. Pesticides: Effets sur la Santé; Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale): Paris, France, 2013; pp. 22–34. [Google Scholar]
Consulter le règlement de 1968
https://op.europa.eu/fr/publication-detail/-/publication/d044e08c-ca48-457a-abaa-0d63d89c