En cette période de la St valentin, l’une des dates phares pour les fleuristes, nous devrions nous demander quelle est la provenance de ses bouquets tous plus chatoyants ? Ce magnifique bouquet n’aurait-il pas un impact lourd au niveau environnemental, social et économique ?
Or ce plaisir éphémère n’est pourtant pas sans conséquences : transport en avion, utilisation de pesticides, consommation d’eau, ou encore occupation de terres agricoles, l’achat d’un bouquet de fleurs n’est décidément pas un acte aussi anodin qu’il y parait pour la planète.
En effet la plupart des fleurs sont importées (c’est par exemple le cas pour 90% des roses, orchidées et tulipes) et souvent de très loin : l’Amérique Centrale, l’Afrique et depuis peu, l’Inde qui sont les régions du monde qui exportent le plus de fleurs coupées. Les trois quarts des importations des Pays-Bas proviennent du Kenya (22 %), de l’Éthiopie (12 %), d’Équateur (10 %), de Colombie (5 %) ou du Costa Rica (4 %). Et comme les fleurs sont des produits fragiles et très périssables, on les transporte par avion, ce qui génère des émissions considérables de gaz à effet de serre.
Par ailleurs, la floriculture est particulièrement polluante sachant que les fleurs doivent arriver sur les étals dans un état irréprochable : pour fournir au consommateur des fleurs parfaites, les producteurs utilisent de grandes quantités de pesticides (pour certains interdits en France comme en Europe). N’oublions pas les apports d’engrais et de grandes quantités d’eau : c’est dire que le beau bouquet arrivé sur l’étal du fleuriste a connu une longue vie avant d’être proposé à la vente.
La solution la plus écoresponsable reste donc les fleurs locales issues de l’agriculture biologique. En France , le label Fleur de France vise à distinguer cette culture locale que l’on devrait valoriser pour limiter tous les effets nocifs.