Un arrêt de la Cour de Cassation de Paris reconnaît indirectement le lien entre la prescription du distilbène et des cancers génitaux féminins ; l’explication en serait l’exposition que ces femmes auraient subi in-utéro à cette molécule par l’intermédiaire de leurs mères à qui ce médicament aurait été prescrit, pour les prévenir de fausses couches. Les magistrats ont ainsi renversé la charge de la preuve aux bénéfices des victimes. Un pas important tant il est souvent difficile, parfois impossible de retrouver le dossier médical de leur mère, le médecin prescripteur ou l’ordonnance qui en a permis la délivrance. Elles espèrent désormais pouvoir réclamer une indemnisation, même si la partie n’est pas totalement gagnée.