Parmi les experts du Giec travaillent de nombreux chercheurs français de grands laboratoires français de climatologie. Ils sont engagés dans un vaste exercice de simulation du climat passé et futur qui alertent sur une sous estimation du réchauffement général. Ils aggravent les données de réchauffement déjà transmises, si rien n’est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre,qui pourrait atteindre selon leurs dires de 7 °C d’ici à la fin du siècle, entraînant des conséquences désastreuses pour les espèces et les écosystèmes.
On connaitrait alors plus de canicules, sécheresses, pluies, etc qui seraient plus intenses et plus fréquentes, avec des extrêmes météorologiques des étés de l’hémisphère nord qui seraient plus longs, et ce même avec un réchauffement de la planète limité à 2 °C.Mais aussi avec des risques de précipitations très importantes qui pourraient augmenter de 26 %, faisant peser alors des menaces d’inondations.
« C’est un réchauffement énorme et surtout très rapide, sur une centaine d’années », assure Pascale Braconnot, spécialiste de la modélisation du climat au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. « Pendant la dernière déglaciation, qui s’était déroulée sur 10 000 ans, la température avait augmenté d’environ 3-4 °C à l’échelle globale », rappelle-t-elle: cela explique les tergiversations des décisions et le manque de gouvernance sur ce sujet aussi grave.