Selon l’étude, les émissions de l’ industrie des engrais azotés ont représenté, en 2018, 2,4 % des émissions de GES mondiales. Soit 1,25 gigatonne de CO2 émis.
40 % des émissions générées par cette industrie seraient rejetées lors de la production et du transport des engrais. « Tous les engrais azotés de synthèse sont fabriqués à partir d’ammoniac, lui-même obtenu à partir d’hydrogène fabriqué à partir de gaz fossile. Ainsi, il faut l’équivalent en gaz de 1 kg de pétrole pour synthétiser 1 kg d’azote », indiquent les Amis de la Terre. Les 60 % restants « viennent de leur application sur les sols, qui émet massivement du protoxyde d’azote (N2O), un gaz 265 fois plus réchauffant que le CO2 ».
Comme nous le voyons les engrais azotés génèrent des émissions de gaz à effets de serre il faut rajouter: « Quand on met de l’azote dans un champ, seulement la moitié est absorbée. Le reste coule dans l’eau et est transformé en oxyde nitreux », un gaz à effet de serre « 265 fois plus puissants que le CO2 », selon Devlin Kuyek.
L’agriculture représente ainsi une part importante des émissions de GES, environ 25 %. Selon la FAO La Chine et l’Inde sont les plus gros émetteurs de GES agricoles.Or ces émissions d’azote ont augmenté de 30% en 40 ans. Une collaboration impliquant le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) avertit que l’oxyde nitreux provenant de l’agriculture et d’autres sources s’accumule dans l’atmosphère rapidement et dépasse d’ores et déjà le niveau prédit par les scénarios du Giec conduisant à un réchauffement global supérieur à 3°C en 2100. Il est urgent d’agir !