Alors que la période estivale se prête à l’évasion et au farniente mais aussi parfois à une consommation débridée , une enquête d’une chaîne de télévision britannique révèle que la pollution par les particules fines à bord des bateaux de croisière est aussi élevée que celle des grandes métropoles asiatiques.
Et n’oublions pas que nos choix de produits sont eux aussi largement impactant : 90 % des marchandises produites et consommées dans le monde sont transportées par mer : pétroliers, porte-conteneurs, vraquiers, cargos polyvalents, navires spécialisés (transport de colis lourds, de voitures, porte barges (6 milliards de tonnes de marchandises sont transportées tous les ans par voie maritime, par 60 000 bateaux de commerce navigant à travers le monde.), sans oublier des car-ferries et des navires de croisière (Les bateaux de croisière ont de plus en plus la cote puisque 25,3 millions de passagers internationaux sont attendus à bord en 2017…)
Cette flotte est enregistrée sous plus de 150 pavillons différents, et exploitée par plus d’un million de marins de toutes nationalités.
Le transport maritime est responsable, au même titre que les transports routiers et aérien d’émissions de gaz à effet de serre et pourtant elles ne sont pas réglementées par le Protocole de Kyoto. Des études révèlent que le carburant des navires, qui émet beaucoup d’oxydes de soufre, est à l’origine de 60 000 morts prématurées en Europe.
Les navires marchands comme les bateaux de croisière utilisent essentiellement comme carburant un fioul lourd, sous-produit du pétrole, qui émet en grandes quantités de particules fines, des oxydes d’azotes, et surtout, des oxydes de soufre. Ce dernier polluant est l’un des principaux facteurs à l’origine du problème d’acidification des pluies et se révèle très toxique pour la santé humaine. Les habitants des régions côtières courent le plus de risques, selon ces chercheurs qui estiment que la moitié de la pollution de l’air liée aux particules .
La Commission européenne vient d’adopter une nouvelle stratégie visant à réduire les effets sur l’environnement et la santé humaine des émissions atmosphériques dues aux navires, mais l’Organisation Maritime Internationale (OMI) n’a pris aucune mesure contraignante pour le moment.