Des travaux franco-britanniques, publiés jeudi 4 avril dans la revue Clinical Pharmacokinetics, objectivent pour la première fois les plaintes déclarées par plusieurs dizaines de milliers de malades de la thyroïde. Merck avait procédé à un essai dit de « bioéquivalence moyenne » visant à s’assurer que les deux formules avaient un effet identique.
Selon les auteurs de cette nouvelle étude , il y a bien des différences importantes entre l’ancienne et la nouvelle version du Levothyrox.Cinq chercheurs ont passé au peigne fin les données fournies par le fabricant,Merck. Sur les 200 personnes qui ont testé cliniquement les deux versions, 40% ont subi des variations hormonales dans la norme et 60% étaient hors limite. Pour les victimes du Levothyrox, c’est une reconnaissance de la réalité des effets secondaires subis. “On a été en souffrance, on a été malmenés”, rappelle Sylvie Chereau, présidente du collectif “Victimes du Levothyrox Occitanie”. Un peu plus de 30 000 patients ont signalé en France des effets indésirables liés à cette nouvelle version sans qu’ils aient été entendus.
Ils indiquent que les deux formulations du médicament commercialisé par Merck ne sont pas substituables pour chaque individu : près de 60 % des patients pourraient ne pas réagir de la même manière aux deux versions du médicament. Ces travaux sont susceptibles de remettre en cause le plan de développement prévu par la firme pour sa nouvelle version du Levothyrox, qui doit être déployée dans 21 pays européens au cours des prochains moi