La criminalité environnementale semble se répandre à l’échelle internationale. Certains appellent à la reconnaissance d’un crime contre l’environnement : l’écocide.
“Le terme d’écocide doit être réservé aux cas les plus graves d’atteintes à l’environnement, car il renvoie à l’homicide et au génocide”, indique Laurent Neyret, professeur de droit privé à l’Université d’Artois, lors d’une conférence à l’Assemblée nationale consacrée au droit de l’excellence environnementale. L’écocide relèverait selon lui d’une criminalité “extraordinaire”, laquelle serait en pleine expansion à l’échelle internationale. Le professeur évoque notamment l’agent orange utilisé par l’armée américaine au Vietnam, tout en précisant que l’écocide ne doit pas être limité aux temps de guerre.
Pour rappel et devant une même demande Il y a quelques mois, lors de son audition par le tribunal Monsanto à La Haye – un tribunal citoyen informel constitué de cinq juges professionnels , avait fortement impressionné l’assistance et avait conclus:« Ce n’est certes qu’un avis consultatif, mais c’est un point d’appui considérable pour les victimes. C’est, en effet, la première fois qu’au niveau international les agissements de Monsanto sont reconnus comme nocifs en bafouant de plus les droits humains fondamentaux. En conclusion était demandé qu’on avance, enfin, dans la définition du crime d’écocide. »