Trois ans après sa prise de fonction, le président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) signe enfin avec l’Etat un contrat d’objectifs et de performance (COP). «Nous n’avions plus de COP depuis décembre 2012, rappelle Bruno Léchevin son directeur. En même temps, nous voulions qu’il intègre les principes de la loi sur la transition énergétique.»
Essentiellement l’action de l’Ademe se doit d’évoluer au rythme des demandes de la société. «Nous continuerons d’être là en tant qu’experts et d’éclairer les décideurs et la société sur les enjeux de la transition énergétique. «Le changement sera massif, mais progressif. Car on ne réussira pas à imposer les nouveaux modes de fonctionnement exigés par le COP sans l’adhésion de tous.»
Ce principe s’applique aussi bien en interne qu’à l’externe. Conforté dans ses missions traditionnelles, par exemple avec le doublement annoncé de son fonds Chaleur, l’Ademe devrait pouvoir amplifier son action de défrichage des nouvelles technologiques. Notamment avec l’arrivée, dès l’an prochain, de la troisième tranche des investissements d’avenir. Doté de 10 milliards d’euros, ce PIA3 sera dédié, à 60%, aux projets de transition énergétique et écologique, a rappelé le président de la République.
Aussi épaisse soit-elle, cette enveloppe ne suffira pas à financer l’adaptation du système énergétique français. Aussi, l’Agence devra-t-elle nouer de nouveaux partenariats, notamment avec le système financier en général, et bancaire. Sans oublier d’améliorer son expertise en matière d’ingénierie financière. «Surtout si l’on veut atteindre l’objectif de 500.000 rénovations de logements par an», poursuit-il. à cet égard, l’Ademe prépare, pour l’automne, la transformation des Espaces Infos Energie en plates-formes de la rénovation énergétique.