Dans une étude publiée par la revue American Journal of Clinical Nutrition, des chercheurs de l’INSERM de l’équipe E3N indiquent que les boissons “lights” pourraient aussi être associées à un risque accru de de diabéte de type II alors qu’elles avaient été déjà accusées de favoriser les troubles cardiovasculaires.
Cette recherche menée auprès de 66.188 femmes suivies 14 ans par l’intermédiare de la MGEN a permis de constater que celles qui consommaient des sodas “light” présentaient un risque 2,3 fois supérieur à celles qui ne buvaient pas du tout de boissons sucrées.
La consommation de boissons sucrées augmente le risque de surpoids, lui-même facteur de risque de diabète. Toutefois, dans leur étude, les chercheurs ont observé un effet d’une grande consommation de boissons sucrées, indépendant de la corpulence de la femme.La consommation de boissons sucrées ordinaires multiplie elle ce risque par 1,5 alors que le risque absolu de développer un diabète est actuellement de l’ordre de 4% en France. Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont demandé aux femmes suivies combien de boissons sucrées (sodas, sodas “light” et jus fruits pressés) elles consommaient chaque semaine. Ils ont alors observé que les femmes qui consomment des boissons “lights” boivent davantage que celles qui prennent des boissons sucrées normales (2,8 verres/semaine contre 1,6 verre/semaine en moyenne). Les sodas “light” (dans lesquels le sucre est remplacé par un édulcorant, souvent de l’aspartame) sont généralement considérés comme plus sains que les sodas non allégés et sont notamment utilisés pour lutter contre l’obésité. D’où l’importance de cette découverte tandis que 3 millions de personnes souffrent de diabète en France (90% de diabète de type II).
Etude: “Consumption of artificially and sugar sweetened beverages and incident type 2 diabetes in the E3N-EPIC cohort”
Guy Fagherazzi, PhD; Alice Vilier, MSc; Daniela Saes Sartorelli, PhD; Martin Lajous, ScD; Beverley Balkau, PhD; Françoise Clavel-Chapelon, PhD.