La CRIIRAD (Comission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la RADioactivité) a procédé début juillet à un échantillonnage de divers sites du Mercantour dans les Alpes, faisant suite à une première campagne de mesure après la catastrophe de Tchernobyl, durant laquelle elle avait détecté des seuils de radioactivité élevés. Elle avait d’ailleurs demandé à l’époque (dans les années 98-99) aux autorités de baliser les zones les plus à risque du parc naturel afin d’éviter des expositions dangereuses et inutiles aux campeurs notamment. Recommandation restée lettre morte.
À la veille du trentième anniversaire de la catastrophe, si le danger lié à l’iode n’est plus d’actualité dans la mesure où sa demie-vie (c’est à dire le temps nécessaire à la désintégration de la moitié des molécules radioactive est de 8 jours), celle du césium 137 en revanche est de 30 ans, date qui sera atteinte le 26 avril prochain. C’est dans ce contexte que le directeur de la CRIIRAD a prélevé les sols repérés comme contaminés dans le Mercantour. Après analyse, lesdits échantillons dépassant 100 000 Bq/kg en césium 137 (contre les 0 Bq/kg pour le même isotope au début du siècle dernier), ils entrent dans la définition de “déchets radioactifs” et devront être confies à l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs).
La CRIIRAD appelle une nouvelle fois à la prudence puisque aucune balise pour signaler les lieux dangereux n’a été mise en place alors que “le fait de bivouaquer 2 heures sur certaines de ces zones induit toujours en 2015 une exposition non négligeable (débit de dose de 5 μSv/h au contact du sol).
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criirad.org/Fance / impact de TCHERNOBYL 29 ans après