Les premières conclusions de cette enquête sont les suivantes :
Meilleur contrôle des industriels, interlocuteur unique pour les crises sanitaires et révision des procédures de retrait-rappel : ce sont les principales pistes que la commission d’enquête parlementaire a proposé après la contamination de laits infantiles Lactalis, et avoir auditionné toutes les parties prenantes de la crise, tout en tenant compte des nombreuses crises sanitaires précédentes.
Cette commission, dont le rôle n’est « ni punir, ni de juger », mais « de proposer des solutions pour qu’une telle chose ne se renouvelle pas » : c’est ainsi qu’elle préconise
- « de toucher au portefeuille » les industriels qui « ne respecteront pas une forme de déontologie et de rigueur sur les autocontrôles », selon le député, qui évoque aussi « une forme de responsabilité pénale ».
- Il faudra également vérifier l’indépendance des contrôleurs, car « quand un laboratoire a 90 % de son chiffre d’affaires qui est lié à une seule entreprise », comme ce fut le cas dans l’affaire Lactalis, « ça peut poser un problème », a-t-il assuré.
- créer une autorité unique dans le domaine de la sécurité alimentaire, dénonçant une « armée mexicaine » avec « trois ministères : la santé, Bercy et agriculture, c’est pas possible ». Il y a un moment, « il faut que ce soit très clair : un numéro unique, un site unique, une décision unique », a déclaré le rapporteur de cette commission d’enquête, Grégory Besson-Moreau.
- avoir recours à des crash tests (« essais de choc ») comme pour les banques, concernant la procédure de retrait-rappel, qui s’était révélée défaillante durant la crise.
- Une des propositions phares de ce rapport est la mise en place d’un site Internet unique de l’État où les producteurs et tous les distributeurs auront l’obligation de poster l’intégralité des informations nécessaires pour le consommateur.