L’endométriose est une maladie gynécologique méconnue, bien qu’elle touche 180 millions de femmes dans le monde (une femme sur 7 en âge de procréer et 20 à 50 % des femmes infertiles). Elle apparaît au cours de la période de fécondité de la femme, soit entre 16 et 50 ans.
Longtemps ignorée ou mal prise en compte cette maladie vient de bénéficier d’une première étude de grande ampleur sur ce sujet menée par des chercheurs de l’Inserm et publiée dans la revue Human Reproduction. “Nos travaux ne laissent plus de place au doute : il existe un sur-risque de fausse couche au premier trimestre de grossesse en cas d’endométriose”, résument dans un communiqué les scientifiques.
Parmi les symptômes qui doivent alerter les femmes :
L’étude a porté sur des femmes se rendant dans le service de gynécologie de l’hôpital Cochin de Paris, dirigé par le Pr Chapron, principal auteur de l’étude, pour une opération gynécologique bénigne. Avant l’opération, les chirurgiens soumettaient les patientes à un questionnaire sur lequel elles indiquaient leurs éventuels antécédents de fausse couche, comment s’étaient passées leurs grossesses, si elles avaient souffert d’épisodes d’infertilité, eu recours à la fécondation in vitro… Durant l’opération, les médecins vérifiaient si elles souffraient d’endométriose, via la recherche des lésions caractéristiques provoquée par la maladie sur les tissus de la cavité pelvienne. Au total, les données de 478 grossesses de femmes atteintes d’endométriose ont été analysées et comparées à 964 grossesses contrôles.
Etude publiée : humrep.oxfordjournals.org