Une étude de l’Agence européenne de l’environnement (EAE )menée dans onze pays, démontre un potentiel danger pour la santé des BPA et autres bisphénols: ils avaient déjà été classés perturbateurs endocrinien, mais cela ne s’arrête pas là.
Rappelons que le BPA entre par exemple dans la composition du polycarbonate, un type de plastique transparent et rigide utilisé pour fabriquer des distributeurs d’eau, des récipients de stockage ou des bouteilles réutilisables, il est également utilisé pour produire les résines époxy qui forment les revêtements internes des canettes, des boîtes de conserve ou encore des cuves alimentaires.
En France il est interdit depuis 2015 dans certains contenants alimentaires et depuis 2020 dans les tickets de caisse, le bisphénol A reste malgré tout très présent dans notre environnement, comme le montre de nouvelles études.
S’appuyant sur une étude d’avril de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui a drastiquement revu à la baisse la dose quotidienne maximum de bisphénol A considérée comme sans danger pour le consommateur, l’AEE, basée à Copenhague, considère que « dans les 11 pays qui ont participé à l’initiative de biosurveillance du BPA, le niveau de dépassement variait entre 71 % et 100 % » Classé comme perturbateur endocrinien, le bisphénol A (BPA) a été retrouvé, dans des taux dépassant les seuils de sécurité, chez les adultes de onze pays européens, récemment réévalués. En France, 100 % des personnes testées étaient concernées.
À noter que la dose quotidienne minimum recommandée a été déjà réévaluée en 2023. Elle a été drastiquement baissée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) suite à de nouvelles preuves scientifiques de toxicité. Elle était ainsi passée de 4 microgrammes à 0,2 nanogrammes par kilo de poids corporel par jour: soit une valeur 20 000 fois inférieure à celle de 2015.
La Commission européenne envisage l’interdiction du bisphénol A, ainsi que celles d’autres bisphénols, dans les matériaux en contact avec les aliments. Cette proposition devrait être soumise d’ici le premier trimestre 2024.
Dossier Bisphenol A – site web de l’ECHA