Depuis ce 25 novembre, les délégués de 175 pays négocient en Corée du Sud un traité contre la pollution plastique. La route s’annonce longue avant un réel recul de la contamination de nos écosystèmes.
Depuis le début des négociations à Pusan,(en Corée du Sud), qui devaient aboutir à un traité limitant cette production de plastiques, l’inquiétude se faisait sentir et ce malgré la nouvelle mouture du texte proposée , reprenant la proposition du Panama, soutenue par 104 pays, dont ceux de l’Union européenne. Mais un petit groupe d’Etats ( producteurs de pétrole) militait eux , pour que le traité se borne à la question de la gestion des déchets et du recyclage. Et c’est avec pas moins de 220 représentants de l’industrie fossile et chimique qu’ils participaient aux négociations avec comme objectif de s’opposer à toute réduction de production de plastiques.
Ce n’est pas faute de nécessités que ce traité avait un objectif à atteindre: puisque si l’on s’en tient au rythme actuel, la production devrait doubler d’ici à 2050, pour atteindre un milliard de tonnes par an et représenter 15 % des émissions globales de gaz à effets de serre.
Lors d’une campagne Vigieplastic Méditerranée menée pendant cet été, l’organisation Expédition MED a en effet mesuré des taux de microparticules de plastique pouvant atteindre les deux millions par kilomètre carré dans certaines zones, soit près du double de ce qui était encore observé en 2018-2019. Et rappeler qu’ un rapport de référence publié en 2020, l’UICN avait évalué qu’environ 229 000 tonnes de plastique étaient déversées chaque année dans les eaux méditerranéennes soit l’équivalent de plus 500 conteneurs par jour, principalement du fait d’une mauvaise gestion des déchets. Sans « intervention significative », ce chiffre pourrait atteindre les 500 000 tonnes par an à l’horizon 2040, selon l’organisation internationale.
Envisager la prolongation de ce processus de négociations s’impose donc, désormais!