Deux phénomènes influencent le moral : la lumière du soleil et les températures. C’est un fait : nous avons besoin de lumière pour vivre.
Virginie Hilssone, journaliste présentatrice météo, explique dans son livre “Mieux vivre avec le temps” (ed. Flammarion) les conséquences du temps sur notre santé et notre moral.
C’est notamment grâce à la lumière naturelle que se synchronise notre horloge biologique, ce chef d’orchestre de notre organisme. Elle contribue à la production de vitamine D, essentielle aux os et au cœur. La lumière stimule également la production de sérotonine, l’hormone du bonheur. C’est pour cette raison que l’on se sent mieux quand il y a du soleil. Dès qu’il y a du soleil, on a envie d’en profiter tout de suite, de sortir, de le vivre intensément. Par contre en hiver, on a tendance à rester chez soi, alors qu’il y a toujours plus de lumière dehors sous un ciel gris que chez nous à l’intérieur.
Ce livre nous apprend par ailleurs l’intérêt de la pluie pour notre corps : elle vient d’un nuage d’orage qui s’accompagne souvent d’ éclairs lumineux. Des études ont montré que l’eau stimulée par ces éclairs subit des modifications et devient électriquement chargée, c’est-à-dire dynamique. La pluie libère des ions négatifs, des fines particules également chargées électriquement que l’on appelle les “vitamines de l’air”. Elles sont bénéfiques pour le corps : on est de meilleure humeur, on dort mieux, on se sent plus dynamique. Elle est capable de nourrir les cellules en profondeur et de renforcer le système immunitaire.
On est de plus en plus détachés de la nature à cause de notre confort quotidien (chauffage, ventilation…), mais aussi parce que de nombreux métiers nous incitent à rester à l’intérieur. Mais il est essentiel de s’ adapter au temps du dehors pour vivre mieux vivre, nous dépendons du temps, nous sommes majoritairement météo-sensibles.
Le changement climatique avec tout ce qu’il engendre comme situations inattendues, est lui aussi facteur de stress : le stress thermique déclenche des réponses physiologiques dans le corps humain, des premiers signes d’éruption cutanée aux crampes musculaires en passant par un effet sur le système nerveux central, le système circulatoire et de larges incidences sur de nombreux systèmes organiques, si bien que même la santé mentale peut en être affectée. Selon plusieurs études, des températures élevées ont été associées à une baisse de la natalité et à une mortalité accrue. Une augmentation des températures entraîne donc une détérioration de la santé mentale avec un nombre plus élevé de dépression ou encore de suicide.
Palinkas LA, Wong M, Global climate change and mental health, Current Opinion in Psychology (2019)