Le télétravail dans la Fonction publique est consolidé réglementairement par le décret n° 2020-524 du 5 mai 2020, qui vient modifier le décret n° 2016-181 du 11 février 2016, notamment pour le rendre plus flexible et adaptable « ponctuellement » aux futurs confinements et pour ajouter des cas dérogatoires concernant les quotités en télétravail (comme le cas des « agents dont l’état de santé, le handicap ou l’état de grossesse le justifient », ou en cas de « situation exceptionnelle perturbant l’accès au service ou le travail sur site »).
Quelque 5 millions de Français ont été précipités dans le télétravail par la crise sanitaire et ne sont pas encore près d’en sortir… Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a appelé les partenaires sociaux à négocier rapidement un encadrement de ce mode de fonctionnement .
C’est dans ce cadre que ce décret a vu le jour «Il facilite l’utilisation du matériel informatique personnel de l’agent travaillant à distance. Il permet, en cas de situation exceptionnelle perturbant l’accès au site , de déroger à la limitation de la règle imposant un maximum de trois jours de télétravail par semaine. »
Une étude de l’Ifop pour la fondation Jean Jaurès montre que pendant cette crise, 64 % des Français ont travaillé, dont 30 % étaient des télétravailleurs. Auparavant, le télétravail ne représentait que 5 à 15 % des salariés. C’est donc une pratique qui a réussi à se généraliser très vite dans la période épidémique, les moyens technologiques l’ayant permise.