Considérée comme une maladie neurologique, elle apparaît souvent de façon soudaine, entraînant une détérioration rapide et importante de la santé. Plus d’un million d’adultes et d’enfants en sont affectés aux États-Unis, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Et on estime que près de 150.000 Français souffriraient du syndrome de fatigue chronique. Ce syndrome se caractérise notamment par une fatigue persistante et inexpliquée qui perdure pendant des mois, voire des années, malgré le repos.
Le syndrome de fatigue chronique (SFC), défini par une fatigue permanente dont on ne retrouve jamais la cause, concerne 800.000 à 2,5 millions d’Américains. Or, outre-Atlantique, cette affection mystérieuse vient tout juste de se trouver un nom moins “générique” : le syndrome de l’intolérance à l’effort (SEID, systemic exertion intolerance disease), reflétant mieux, selon les rapporteurs à l’origine de ce changement sémantique, la gravité du trouble. C’est ainsi que l’Institut américain de médecine (Iom, Institute of medecine), avait été sollicité par le ministère américain de la Santé et des institutions officielles comme les Centers for Disease Control and Prevention, la Food and Drug Administration (FDA) et d’autres organismes fédéraux pour produire ce rapport de 235 pages.
Cette affection pour le moins énigmatique cumule en effet plusieurs particularités : pas de cause identifiée à ce jour, pas de test diagnostic, aucun traitement validé mais des plaintes multiples avec, toujours, une fatigue permanente accentuée à l’effort, s’accompagnant de troubles atypiques (douleurs articulaires et musculaires diffuses) sans qu’aucune anomalie biologique particulière ne soit retrouvée. L’un des membres du panel, le Dr Peter Rowe, pédiatre à l’université Johns Hopkins, a ainsi estimé que le nouveau intitulé de cette affection, SEID, rendait mieux compte de la fatigue tant physique que cognitive qui frappe les patients, n’hésitant pas à qualifier ce rapport de “phénoménal”.
Selon une étude publiée mercredi en octobre 2014 dans la revue médicale américaine Radiology, certaines personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique (SFC) présenteraient des anomalies cérébrales, mis en évidence par différentes techniques de scanners.
Right Arcuate Fasciculus Abnormality in Chronic Fatigue Syndrome