Depuis la signature des accords de Paris il y a a 5 ans, visant à réduire les émissions de C02, par 188 pays, le réchauffement s’est aggravé, et c’est ainsi que le PNUE annonce « Le monde n’est absolument pas sur la bonne trajectoire pour respecter les objectifs de l’accord de Paris »
Laurence Tubiana, l’architecte de l’accord de Paris et directrice de la Fondation européenne pour le climat s’est exprimée après cet événement mondial (qui s’est produit en visio conférence) « Le sommet a marqué quelques avancées intéressantes, mais la relève des objectifs climatiques de court terme, indispensable, est surtout le fait de petits pays et de l’Union européenne, il faudra beaucoup de pression pour que les pays du G20 [qui émettent 78 % des gaz à effet de serre] se dotent d’objectifs climatiques plus ambitieux à court terme, d’ici à 2030, et pas seulement en 2050, avec le cap de la neutralité carbone. »
Avant le sommet, plusieurs Etats avaient annoncé des plans ambitieux pour réduire leurs émissions de GES. Vendredi, les 27 pays de l’Union européenne (UE) se sont entendus pour réduire leurs émissions d’« au moins 55 % » d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990, contre – 40 % précédemment, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Une partie des 75 chefs d’État et de gouvernement invités à s’exprimer, (il s’agit notamment du Royaume-Uni, de l’Union européenne, de la Chine ou du Pakistan), se sont engagés à accroître leurs efforts. Cependant sont ils à la hauteur de la lutte contre la crise climatique, qualifiée de « plus grand défi de notre temps »? Les trois organisateurs – les Nations unies, le Royaume-Uni et la France – avaient placé la barre haute : seuls les pays présentant des annonces ambitieuses se sont vus offrir une tribune.
Rappelons que le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres avait ouvert la session en s’exprimant ainsi « Je vous exhorte à faire preuve d’ambition, arrêtez de faire la guerre à la planète », appelant le monde à « déclarer l’état d’urgence climatique ». Les engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) pris par les pays « n’étaient pas suffisants » et « n’ont pas été respectés », a souligné M. Guterres, avant de rappeler qu’il est nécessaire de « réduire les émissions mondiales de 45 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2010 ».