La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a rendu public son rapport sur les contributions déterminées au niveau national (CDN), c’est-à-dire les engagements pris par les États pour lutter contre le changement climatique à quelques jours du début de la COP 28. Les États devaient proposer : Réduction des émissions de gaz à effet de serre, neutralité carbone, et recours aux énergies renouvelables en diminuant fortement le recours aux énergies fossiles. Les 196 États ont de ce fait un rôle central à jouer. Ils devaient réviser tous les 5 ans leurs engagements et les transmettre à la Convention. Au 31 décembre 2020 seuls 75 pays sur (dont les membres de l’Union européenne), représentant seulement 30 % des émissions mondiales, avaient déposé leurs nouveaux objectifs auprès de l’ONU avant cette date limite. Le nouveau rapport prend en compte 20 nouvelles contributions soumises depuis un an (Mexique, Turquie, Egypte, Emirats arabes unis, Norvège…) mais pas l’actualisation des 27 pays européens ou du Brésil, soumises depuis octobre.
Or il n’est plus à ignorer que la planète se réchauffe vite. La température a déjà augmenté de 1,1 °C depuis 1850. Si on ne fait rien, on risque de dépasser + 4 °C d’ici 2100. Les États ont un rôle central à jouer.
« Le rapport d’aujourd’hui montre que les gouvernements progressent à petits pas pour éviter la crise climatique. Et il montre pourquoi ils doivent faire des pas audacieux à la COP28 à Dubaï, pour être sur la bonne voie, a commenté Simon Stiell, secrétaire exécutif de la CCNUCC. Chaque minute compte, tout comme chaque fraction de degré compte si nous voulons éviter les pires impacts climatiques et limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C. »Il apparait que la baisse des émissions de gaz à effet de serre est largement insuffisante au regard des objectifs fixés en 2015.
Avant la COP 28 sur le climat, un pas cependant vient d’être accompli sur la demande d’indemnisation formulée de longue date par les pays du Sud pour les dégâts subis du fait d’un dérèglement climatique dont ils n’ont pas été acteurs : un fonds « pertes et dommages », dont le principe avait été acté à la COP 27 de 2022, et sera créé.Cette COP28 doit établir le premier bilan officiel et les premiers correctifs affirmés par les États.
https://unfccc.int/fr/a-propos-des-ndcs/contributions-determinees-au-niveau-national-ndcs