Cette nouvelle édition du rapport annuel de l’OMM sur l’état des services climatologiques (intitulé «State of Climate Services») met l’accent sur la santé. Elle souligne la nécessité de disposer d’informations et de services climatologiques spécialement adaptés pour soutenir le secteur de la santé dans un contexte d’intensification des conditions météorologiques extrêmes et de mauvaise qualité de l’air, d’évolution des pathologies infectieuses et d’insécurité alimentaire et hydrique.
Les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses, les feux incontrôlés et l’intensification rapide des cyclones tropicaux ont semé la misère et le chaos, bouleversent la vie quotidienne de millions de personnes et infligent des pertes économiques de plusieurs milliards de dollars des États-Unis, selon le rapport de l’OMM intitulé «L’état du climat mondial en 2023».
Les vagues de chaleur exacerbent également la pollution de l’air, qui est déjà responsable d’environ 7 millions de décès prématurés chaque année et constitue la quatrième cause de mortalité par facteur de risque pour la santé en renforçant les risques d’insécurité alimentaire.
Selon leurs pronostics d’ici 2030, il faut s’attendre à recenser 560 catastrophes de moyenne ou de grande ampleur par an, soit 1,5 catastrophe par jour.
«Tous les indicateurs sont en alerte… Certaines données ne battent plus des records, elles explosent! Et les changements ne cessent de s’accélérer», a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. «La crise climatique est le défi déterminant auquel l’humanité est confrontée et elle est inextricablement mêlée à la crise des inégalités, comme en témoignent l’insécurité alimentaire croissante, les déplacements de population et la perte de biodiversité», a affirmé Celeste Saulo, la nouvelle Secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) désignée lors du dix-neuvième Congrès météorologique mondial le 1er janvier 2024.