Jean-Louis Chaussade, président du conseil d’administration de SUEZ, est le groupe français de gestion de l’eau et des déchets. En 2018, l’ONU l’avait nommé “pionnier” des objectifs de développement durable (ODD), au titre de “l’action climatique par la gestion efficace des ressources dans les secteurs de l’eau et des déchets”.
Croissance démographique, développement économique et évolution des modes de consommation… La demande mondiale en eau devrait augmenter de 20 à 30 % par rapport au niveau actuel d’ici 2050, selon le rapport annuel de l’ONU. Dans le même temps, le réchauffement climatique risque de compliquer le renouvellement des ressources en eau, avec des périodes de sécheresse à l’avenir plus longues.
Notre pays la France, en zone tempérée, a connu cette année des périodes critiques en particulier l’hiver dernier, les nappes phréatiques ne se sont pas rechargées parce qu’il a peu plu au printemps dernier, qu’ensuite, nous avons eu un été extrêmement sec et que nous terminons l’été avec des ressources en eau faible, avec des qualités et des ressources insuffisantes pour aborder l’année qui vient et donc, il est indispensable qu’il se mette à pleuvoir cet hiver si nous voulons avoir un été raisonnable l’année prochaine.
Il ajoute en annonçant “Il y a des pays dans lesquels l’eau va devenir un problème majeur”. “Il y a déjà eu des exemples… L’Australie, par exemple, a du construire beaucoup d’usines de dessalement, mais si vous prenez l’Afrique du Sud récemment, le Cap a vécu une période extrêmement intense de sécheresse, vous avez eu aussi la Californie, et puis, plus globalement, vous avez des pays comme l’Inde ou la Chine, où les ressources en eau, compte tenu de la disponibilité de l’eau d’une part et par ailleurs, de la population et de sa croissance, auront dans un avenir proche des difficultés à gérer les volumes d’eau disponibles.”